honoraire [2]
nm (o-no-rê-r')
- 1 Terme d'antiquité romaine. La somme d'argent que le magistrat municipal devait donner pour reconnaître l'honneur qu'on lui faisait en le nommant.
Si les dignités municipales étaient si recherchées à Pompéï, ce n'est pas pour les profits qu'on en retirait ; aucun des magistrats ne recevait de traitement ; au contraire ils payaient pour être élus ; la différence entre ces magistrats et les nôtres, à ce sujet, est bien marquée nettement par le sens qu'avait alors le mot d'honoraires et celui qu'il a pris chez nous ; il signifie aujourd'hui le salaire dont on paye le travail d'un fonctionnaire public ; c'était alors la somme d'argent qu'il devait donner pour reconnaître l'honneur qu'on lui faisait en le nommant, honoraria summa
. [G. Boissier, La vie de province sous l'Empire, dans la Revue des Deux-Mondes, 1er avril 1866, page 380] - 2Chez nous, rétribution qu'on donne pour leurs services, à ceux qui exercent une profession qualifiée d'honorable, tels que les prêtres, les avocats, les médecins, etc. Dissertation sur l'honoraire des messes, 1748, cité dans RICHELET.
Qui me vola.... Mon honoraire, en me parlant d'honneur
. [Voltaire, Le pauvre diable]Les gens de lettres ont fait un fonds pour donner à M. Pigal un honoraire convenable [pour la statue de Voltaire]
. [Voltaire, Correspondance]Ne l'ayant plus revu depuis lors, j'ai perdu, avec l'honneur que méritait mon ouvrage, l'honoraire qu'il devait me produire
. [Rousseau, Les confessions]Aujourd'hui il s'emploie le plus souvent au pluriel, sans avoir la signification du pluriel. Il a reçu ses honoraires. Les honoraires d'un médecin.
- 3 Terme de chancellerie. Droit d'expédition et de signature.
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